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                        BIBLIOGRAPHIE.                     AS7

    La reine, haletante entre ce double orage,              ,
    Demeurait l'Å“il hagard. Mais, changeant de langage,
    Rien pourtant n'est perdu, s'écria Mirabeau,
    Si le mal qui grandit nous trouve à son niveau.
    Puis son esprit fécond et rapide à convaincre
    Révéla tout un plan pour lutter et pour vaincre. !
   Ces quelques citations que nous regrettons de ne pouvoir
multiplier davantage suffiront pour donner une idée du
poëme. La versification en est facile et harmonieuse. On peut
y remarquer a la fois beaucoup de sobriété' de détails, une
grande richesse d'images et de descriptions, et, quand le
sujet le comporte un coloris vigoureux.
   Dans son ensemble, le poëme répond parfaitement à l'idée
de l'auteur et a son titre de poëme historique.. Tout y est
traité avec une juste mesure et souvent avec une exquise dé-
licatesse. Dans plus d'un passage, à ses réflexions pleines de
justesse, a ses fines appréciations des hommes et des choses,
il est aisé de reconnaître le coup-d'œil exercé de l'homme
politique qui se révèle sous le talent du poëte. Ainsi quel-
ques traits suffisent a L'auteur pour dessiner le caractère bon
mais faible et irre'solu de Louis XVI :
    Louis XVI régnait mais ne gouvernait pas.
   Comme aussi la mâle énergie de Marie-Thérèse chez la-
quelle le rôle de l'impératrice ne s'efface jamais devant le
rôle de la mère, et ces intrigues qui s'ouvrirent autour de
Marie-Antoinette et préparèrent la révolution.
   Quant a Marie-Antoinette on l'a jugée quelquefois comme
une femme frivole, plus occupée des plaisirs que de son
royaume, incapable en un mot d'exercer autour d'elle une
influence utile. M. Monier de la Sizeranne nous la dépeint
sous des couleurs bien différentes et, après avoir lu son
poëme, on est obligé de reconnaître qu'elle possédait non-