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HISTOIRE. 398 Il obtint l'adhésion de Saint-Bonnet, de Feurs, de Roanne, et de tout son territoire; mais Saint-Etienne re- fusa la sienne. Dès le 9 novembre 1789 cette ville pro- testa contre le discours prononcé par Delandine dans la séance de l'Assemblée nationale, du 4 du même mois. Le 10 décembre elle demanda même le chef lieu de dé- partement en concurrence avec Montbrison ; mais ne comptant pas l'obtenir, elle restreignit ses prétentions à la demande d'un chef-lieu de district. Sa municipalité refusa longtemps de s'occuper des mémoires que Mont- brison faisait courir dans tout le Forez pour le soutien de sa cause (1), et lorsqu'elle crut devoir le faire, ce fut pour les rétorquer d'une façon assez vive le 1 er mars 1790. On lit dans l'espèce de réplique qu'elle fit alors que si Montbrison demande à être séparé de Lyon parce que cette dernière ville est entièrement livrée au commerce , Saint-Etienne, qui n'a pas une autre existence, de- vrait aussi demander a être séparé de Montbrison. Il est certain que les arguments des Monlbrisonnais étaient peu rationnels. Ce que voulait l'Assemblée, c'est précisément qu'une grande ville ait autour d'elle un. ter- ritoire agricole en rapport avec l'importance de sa con- sommation, et elle ne se départit de cette règle que pour Paris, qui devait être placé sous un régime exceptionnel, avec un service particulier de subsistances. . (1) Ces mémoires avaient été imprimés chez Magnien, établi depuis longtemps à Montbrison, et qui prenait le titre d'imprimeur de lapro- vince de Forez, étant seul dans tout ce pays. Magnien alla ensuite s'é- tablir à Feurs lorsque cette ville fut créée chef-lieu du département de la Loire, en 1793, et revint à Montbrison en 1795. Vers le même temps, d'autres imprimeurs s'établirent à Roanne et à Saint Etienne.