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208 niSTOiRE. uns de ces derniers consentirent à la réunion de leur pays au Forez pour former un seul département, dans le cas où on ne pourrait oblenir une administration par- ticulière pour chaque province; mais celle accession fut loin d'être unanime. Au resle, comme la réalisalion d'un pareil plan paraissait peu probable, les récalcitrants de- mandèrent à .tout hasard leur séparation de la ville de Lyon. Suivant eux, celte ville aurait dû former à elle seule un déparlement, comme celle de Paris. Voici la protestation qu'ils firent joindre à la délibération du 9 janvier, dont on vient de voir un extrait un peu plus haut : « Les députés du Forez déclarent expressément que la convention ci-dessus n'est et ne peut être que provi- soire et conditionnelle, et qu'ils persistent aux mêmes vœux qu'ils ont solennellement exprimés dans l'Assem- blée par l'organe de M. Delandine, l'un d'eux, d'avoir une administration particulière et indépendante de celle de la ville de Lyon, qu'ils ont toujours réclamée, dans toutes les conférences tenues au comité de constitution concernant la réunion des trois provinces en un seul dé- partement; [ils pensent que l'affaire (1)] sera discutée à l'Assemblée, et qu'elle voudra prononcer définitive- ment sur cette contestation. « Les députés du Beaujolais ont demandé, conformé- ment à leur mandat, que la ville de Lyon eût un dépar- tement séparé. » Il n'est pas nécessaire de dire que Lyon protestait de toutes ses forces contre la division, qui aurait brisé toutes (1) Ce qui est entre crochet manque à la copie.