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BIOGRAPHIE DE M. PAUL SAUZET. 477
l'affaire du Carlo-Alberto, et s'étant appuyé surtout avec
force sur le principe de l'inviolabilité des naufragés,
il put obtenir son acquittement et celui de ses coac-
cusés. A la même époque, ayant été choisi par M. Jules
Favre qui était poursuivi par la Cour de Lyon pour
avoir publié dans le Précurseur un compte-rendu inexact
de l'une de ses audiences, il fut assez heureux pour le
faire renvoyer des poursuites.
En 1834, M. Sauzet céda enfin aux instances qui lui
furent faites pour entrer dans la carrière politique. Elu
par deux collèges électoraux du Rhône (Lyon et Yille-
franche), il se voua exclusivement à la vie parlemen-
taire. Conservateur libéral et indépendant, il choisit sa
place sur les bancs du centre gauche, du côté de
MM. Dufaureet Passy. Dans la session de 1834-1835,
il prit la parole contre l'ordre du jour motivé demandé
en faveur du cabinet du 11 octobre, et dans une autre
discussion importante, en faveur de l'amnistie. Son dé-
sir était d'empêcher le procès d'avril en le prévenant par
une amnistie. Mais les débats une fois engagés, il fut
d'avis que la justice devait avoir son cours.
Vers la même époque eut lieu l'attentat Fieschi qui
provoqua les lois de septembre. L'une de ces lois rédui-
sait de huit à sept la majorité du jury, en toute matière ;
M. Sauzet la combattit de sa parole et de son vote.
L'autre aggravait contre la presse les garanties de cau-
tionnement, de pénalité, et étendait la juridiction de la
Chambre des Pairs à certains délits de la presse quali-
fiés d'attentats. M. Sauzet fut rapporteur de celle-ci et
conclut à son adoption qui fut votée par la Chambre.
L'opinion du rapporteur était que, tout en étant sévère