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478           BIOGRAPHIE DE M. PAUL SAUZET,

contre les délits de la presse, on ne devait pas la sou-
mettre au régime préventif, à la censure, fit que le sys-
tème de la répression était le seul équitable et constitu-
tionnel.
   M. Sauzet, comme président du Conseil d'Etat, donna -
toute la mesure de sa capacité. « Je ne suis pas étonné,
dit M. de Cormenin, qu'il ait présidé le Conseil d'Etat
avec une si remarquable supériorité. Il fallait le laisser
à la tête de ce grand corps de magistrature administra-
tive. C'était là son talent, c'était là sa place. Je ne crois
pas avoir jamais entendu, depuis M. de Martignac, un
rapporteur plus intelligent et plus disert, et M. Sauzet
doit cet avantage à la réunion de trois qualités qui cons-
tituent les rapporteurs éminents^ savoir : la clarté, la
mémoire et l'impartialité. »
   A la Chambre, M. Sauzet se distinguait par ses dis-
cours, ses rapports politiques et ses rapports d'affaires.
Aussi à l'ouverture de la session de. 1836, fut-il choisi
comme vice-président. Il défendit alors le principe de la
conversion des rentes contre le ministère du 11 octobre.
Le cabinet ayant succombé dans cette question, fut rem-
placé par celui du 22 février (1836). M. Sauzet fut ap-
pelé à en faire partie en qualité de ministre de la justice
et des cultes. Il soutint, dans la question des fonds secrets,
la politique du ministère, et posa un programme d'ordre
et de conciliation qui, jusqu'à la fin de la session, con-
courut à rallier la majorité au nouveau cabinet. Il dé-
fendit, à la Chambre des Pairs, le projet de loi organique
sur la responsabilité ministérielle qu'il avait déjà fait
adopter, comme rapporteur, par la Chambre des députés.
  M. Sauzet défendit aussi devant les deux Chambres la