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472 CHRONIQUE LOCALE. sidence et la direction de M. Arlès-Dufour, enfin une inondation après la sécheresse, et la sécheresse après l'inondation. Voilà notre compte réglé avec le ciel et la terre, réglé à peu près, car il y aurait bien encore quelques petites dettes à couvrir. La Direction de nos théâtres, à qui on ne peut refuser ni l'intel- ligence ni la volonté, vient de mettre à l'étude le célèbre opéra de Mermet, Roland à Roncevaux. Cet empressement à monter le nouveau chef-d'œuvre est- d'un bon augure. On annonce en outre Lara, Mireille et Maître Guérin, donc, succès sur toute la ligne. D'ailleurs nous avons eu les D^Delépierre, M. Paque, et nous avons MiIe Borglièsc. M. Luigini a reçu de l'Empereur un très-beau diamant, juste hommage au chef de notre Fanfare lyotinaise. Un de nos artistes les plus applaudis, M. D'Hcrblay, a donné un petit lever de rideau qui a obtenu un succès de fou rire. Qu'as tu fait de Lambert? est d'ailleurs très-bien joué, aussi garde-t-il l'affiche. Encouragé par ce succès, notre excellent comique Lamy aauss donné sa pièce : Une femme, s'il Vousplait. Si les artistes se font auteurs que restera-t-il aux pauvres écri- vains ? Les concerts ont commencé. M. Pontet à rouvert ses salons où se réunissent tous les amateurs de la grande et sérieuse mu- sique. M. De Miramont a donné une soirée où il a été fort ap- plaudi. Une grande compagnie métallurgique de nos pays vient de charger un de nos compatriotes d'offrir un magnifique album contenant le dessin de ses produits à M. François Bravay, le zélé défenseur des intérêts européens en Egypte. Au moment où tous les yeux se tournent vers l'Orient, il est juste que Lyon apprécie ceux qui ont pris en main la cause de notre commerce et de la civilisation sur cette vieille terre des Pharaons, aujourd'hui régénérée. Par décret impérial, M. Onofrio, premier avocat général, est nommé président de chambre à la Cour impériale de Lyon. A. V. Aias V1NGTRINIER, directeur-gérant.