page suivante »
466 LA CROIX DU PONT D'AIN.
« Louis XII, s'était virilement acquitté de ses charges militai-
« res, tout à coup saisi parla souffrance dans ces mêmeslieux,
« lorsque pendant une chasse, mis en sueur par la course,
« il éteignait sa soif dans la source voisine, est tombé sans
« vie à Pont-d'Ain, où, dans la fleur de la jeunesse, c'est-ù-
•< dire à la XXIVe année de son âge, le VIe jour des ides de
« septembre, l'an du Seigneur MDIV, il rendit pieusement
« son âme à Dieu dans les bras de Marguerite d'Autriche,
« son épouse très-aimée, qui, après la mort d'une tôle si
« chère, ne voulut pas Ctre consolée, au milieu des lamen-
« talions de toutes les populations de la Savoie dont ce
« prince, très-remarquable par sa beauté, sa naissance, son
« esprit courageux et bienfaisant était l'ornement, l'espè-
c rance et en même temps la sauvegarde. »
e
Laissant à de plus érudits la lâche agréable de signaler la
beauté du style et le charme de la lalinilé de celle inscrip-
tion remarquable, nous nous contentons de dire un seul mot
bien significatif : celte inscription est l'œuvre de notre savant
archiviste départemental, M. Jules Baux, et nous continuons
par l'exposé de l'inscription qui se trouve sur le marbre op-
posé à la face principale :
Julius Baux, Emmanuel Pourroy, cornes de Quinsonnas,
Ambo muluâ amicitiâ conjunctissimi
Hisloriœque patries cultores studiosi,
Hoc monumenlum a solo excitari
Voluerunt.
Anna Domini MCCCIX"
Ad perpétuant rei memoriam.
« Jules Baux, Emmanuel Pourroy, comte de Quinson-
« nas, tous deux intimement liés par une amitié réciproque
« et studieux amateurs de l'histoire de leur patrie, ont voulu
« faire sorlirce monument du sol, l'an du SeigneurMDCCCLX,
» pour le perpétuel souvenir de l'événement. »
Lecture faite de ces lignes, si le voyageur s'étonne à bon