Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
380               GLANES ARCHÉOLOGIQUES.
ment helvétique d'hommes , de femmes , d'enfants , de
chariots et de bétail un itinéraire fantastique. La question
sera, du reste, résolue dans quelques mois par un historien
compétent, auquel la surabondance des documents ne laisse
peut-être que l'embarras sérieux du choix.
    « Il ne s'agit pas ici des Helvètes, mais de César, qui
  assa le Rhône, les uns disent à Jons, d'autres à Balan,
S 'autres, enfin, à Anthon; dans tous les cas, un peu au-
dessus de Mon duel. Après avoir franchi le fleuve, barrière
non moins redoutable que les Alpes pour son armée lancée
à grande vitesse, le chef d'expédition a dû rencontrer une _
chaussée gauloise, classée plus tard comme voie romaine,
qui avait son point de départ à. Lyon et se bifurquait à
Montluel, sous la vieille tour; l'une des branches de ce
chemin à peine connu menait à Genève par Balan, Pollet,
Saint-Maurice de Gourdans, Saint-Vulbas et le Bugey. Au
point de rencontre, on présume que César, revenant sur
ses pas, s'est engagé dans l'antre artère pour aboutir, droit
à travers la Dombes, au campement des Helvètes.
    « C'est à Balan, sur l'embranchement de Genève, que se
retrouve le plus de vestiges apparents d'une ligne de grande
communication entre Lugdunum et l'Helvétie. Nous en
ferons quelque jour l'inventaire pit'oresque. » — L'auteur
cite ensuite une inscription tumulaire inédite qui pourrait
bien être contemporaine de Sidoine Apollinaire, et qui est
   ravée sur une plaquette de marbre blanc que l'on a mala-
f  roitement arrondie pour l'approprier à un usage domes-
tique.
    Nous ne transcrivons pas cette inscription latine, parce
quelle aurait besoin pour être parfaitement intelligible que
les mots mutilés fussent complétés. La typographie usuelle
manque d'ailleurs de caractères pour reproduire le cachet
 archaïque du V et de l'U dans cette inscription curieuse.
 Un fac simile serait indispensable, dit M. Martin-Rey.
 . — Gn écrit de Lyon au Moniteur des Arts :
    « Dernièrement, en opérant les travaux de terrassement
 sur les confins du bois de Rochecardon(banlieue'deLyon),
 on a mis à découvert les vestiges d'un, ancien camp romain.
     « Des débris d'armes en fer en grande quantité ont été
 trouvés à diverses profondeurs, ainsi que, plusieurs frag-
 ments d'armures en bronze ; des fibules de formes curieuses,
 des anneaux, des boucles, des ornements de formes variées,
  des morceaux de miroirs en métal et différents objets,
  également en bronze, étaient disséminés dans diverses
 parties du sol.
     « Arrivés à la profondeur de six mètres, les fouilles ame-
 nèrent la découverte de plusieurs armes entières ; c'étaient
  des glaives, des haches, des fers de lances, des pointes de
 flèches, des fragments de casques et de boucliers, le tout