Revue du Lyonnais » série 2 - n°29 ( 1864 ) » pp.381

                     CHRONIQUE tOCALE.                    381
en fer, et, nonobstant, d'une assez bonne conservation.
   « La numismatique n'était représentée dans cette trou-
vaille que par quelques médailles en bronze aux effigies
des empereurs Dornitien, Antonin, Marc-Aurèle, et par
une seule médaille en argent, au type de l'empereur Albin.
  « La position stratégique occupée par ce camp, situé au
sommet de la colline, sur les rives de la Saône, à proximité
de celui signalé depuis longtemps sur la commune voisine
d'Ecully, pourrait bien donner à croire que jadis, dans ces
parages, aujourd'hui si paisibles, eut lieu un des épisodes
sanglants de la grande bataille livrée entre Albin et Septime
Sévère, et dont le dénoûment eut lieu, au dire des savants,
sur le plateau opposé deSathonay, rive gauche de la Saône.
   « Tous les objets provenant des fouilles dont il vient
d'être parlé ont été acquis par M. Vaganay, antiquaire à
Lyon, rue Impériale, et vont contribuer à enrichir sa riche
collection d'armes fossiles. »
                  CHRONIQUE LOCALE.
  Nous l'avons échappé belle. Heureusement nous n'avons
aucun malheur à déplorer.
  Les malades étaient partis ; sous prétexte de vacances, les
uns étaient allés aux eaux, d'autres au bois, d'autres faire
vendanges; les médecins étaient restés seuls... qu'allait-il
se passer?
  Un poète immortel l'a dit, dans ces cas là :
        Vite, un congrès, deux congrès, trois congrès !
   Les médecins se convoquèrent et bientôt il y en eut 400
sous les sombres voûtes du Palais Saint-Pierre.
   Il y en avait du Nord et du Midi! Paris, Copenhague, Lon-
dres, Naples, Turin, Milan, échangeaient des poignées de
main fraternelles. Tous étaient armés, d'une manière occulte
ou apparente, de longs rouleaux de papier dont ils comp-
taient bien faire usage.
   Pendant huit jours ils ont siégé, et quelquefois fort avant
dans la nuit, agitant les questions les plus graves pour l'hu-
manité.
   Eh! bien , on doit le dire à leur louange, sans se laisser
séduire par la gloire terrible des Bright, des Pott et des
Addison, ils n'ont inventé aucune maladie nouvelle, et les
plus entreprenants se sont contenté de ce qui était connu
jusqu'ici.
   Seul M. Duchenne ( ne pas confondre avec le célèbre den-
tiste de Lyon), seul M Duchenne a été déclaré l'auteur
d'une certaine maladie, dont on dit beaucoup de bien. Quand
on-en jouit, on est perdu. On a proposé d'appeler cela:
Maladie de Duchenne ; et le nom a été voté à l'unanimité.
Merci pour les malades !