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GLANES ARCHÉOLOGIQUES. — En travaillant ces jours derniers à la démolition d'un mur intérieur, dans une maison en réparation à Bourg, un jeune ouvrier a découvert une petite statuette antique d'une assez bonne conservation. Elle a environ douze centimètres de hauteur et cinq dans sa plus grande largeur. Elle représente Osiris, la plus grande divinité égyptienne. Comme toutes les images de ce dieu, celle dont nous parlons est recouverte de signes hiéroglyphiques retraçant probablement les principaux actes de sa vie Suivant la tradition iconologique, le dieu Orisis est re- présenté avec une mitre royale, un bâton dans la main gauche et un fouet dans la main droite. Il est vrai que dans la statue trouvée à Bourg ce fouet ressemble bien un peu à un petit crocodile; mais ce reptile était tellement en honneur parmi les Egyptiens qu'il n'est pas étonnant d'en voir un entre les mains du dieu des dieux. Si la statuette en question eût été trouvée dans le sol, elle eût pu corroborer l'opinion que le culte égyptien a régné anciennement dans notre pays. Malheureusement, l'endroit où on l'a découverte ne permet pas de douter qu'elle n'y ait été déposée par la main d'un collectionneur moderne. Du reste, les images de ce genre sont trop peu rares pour présenter une grande valeur. (Journal de l'Ain). — En fondant les piles et les culées du pont de Port- Galland, récemment inauguré sur la rivière d'Ain, les ter- rassiers ont mis à découvert quelques armures de bronze doré, des glaives et des poignards qui, ayant échappé au flair du bric-à -brac, ont été recueillis directement, dit-on, par le conservateur désigné du musée d'antiquités gallo- romaines que l'Empereur installe dans le vieux château de Saint-Germain-en-Laye. On lit, à ce propos, dans le Salut public, un article portant les initiales de M. Martin-Rey, que nous reproduisons simplement : « La trouvaille de Port-Galland est de grand intérêt his- torique, parce qu'elle se rattache aux nombreuses hypo- thèses relatives au passage de César, alors que, descendu d'Italie par Briançon, il poursuivait, à marches forcées, les Helvètes s'acheminant, avec la lenteur du bouvier, vers l'Aunis et la Saintonge. Cette colonie émigrante, plus agri- cole que guerrière, fut atteinte, exterminée ou plus proba- blement dispersée, pendant qu'elle essayait de.traverser la Saône, entre la Seille et la Veyle, non loin de Mâcon ; cela dit sans désobliger les historiographes, qui s'alignent sui- des poypes disséminées pour attribuer au grand déplace-