page suivante »
MORNANT. 313 ouvertures carrées, pour pouvoir descendre dans le conduit, qui a environ un mètre d'élévation, et cela pour y faire les réparations nécessaires : le puits Salé, celui de M. Lespi- nasse étaient deux ouvertures pour descendre dans, l'aque- duc ; on en voit une troisième près du Yillard. Les anciennes rues de Mornant sont très étroites, et les maisons mal alignées. La tradition locale, a défaut de l'his- toire, en explique la cause : d'après elle, cette ville existait à Monteclard, entre la Guillotière et leMornantet, au lieu dit de l'Hermitage. Mornant paya son tribut de sang et de malheurs au temps guerroyeur du moyen âge ; il fut détruit par les flammes, et les habitants vinrent se réfugier dans l'enceinte des murs du château ou du prieuré, qui existait depuis bien des siècles. La, ils se logèrent bien a l'étroit et comme ils purent, et formèrent une seconde ville. Ce qui vient a l'appui de cette, tradition locale, c'est qu'en faisant des fouilles a Monteclard, on trouve beaucoup de fondations de murs, des caves contenant du blé et autres provisions, et même des appartements dont on voyait le carrelage. - Ce qui prouverait encore que Mornant était primitivement a Monteclard, c'est ce que dit le titre que je citerai bientôt, en parlant de la destruction de Mornant et de son prieuré par un duc d'Autriche. Ce titre place le prieuré de Saint-Jean sur la montagne près de Mornant, a la portée d'une flèche. Si Mornant était alors a Monteclard, tout s'explique alors faci- lement ; le prieuré était où se trouve la ville maintenant, et, dans ce cas-là , le monastère détruit par le duc d'Autriche était sur la montagne par rapport à Mornant, et a la portée d'un arc de cette ville. Si, au contraire, Mornant était alors où il se trouve aujourd'hui, on ne sait où placer le prieuré, pour qu'il soit sur la montagne et à la portée d'une flèche de Mornant, comme le dit le texte précité. L'antiquité de Mornant n'est pas douteuse : il fut érigé en