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•314                      MORNANT.

paroisse en 800, par Humhert, archevêque de Lyon. On lit
dans XAlmanach de Lyon de 1760 qu"e le prieuré de Mor-
nant contenait, au IXe siècle, douze religieux, qu'il fut dé-
truit dans le même temps par un duc d'Autriche, et qu'il
fut mis sous la dépendance de l'abbaye de Savigny, en 974,
sous le règne de Conrad.
   Pour constater l'antiquité de Mornant, et l'importance de
celte petite ville et celle de son prieuré, même avant le
IXe siècle, pour faire connaître les malheurs qui vinrent
fondre sur eux, il me suffira de donner ici la traduction d'un
titre latin que j'ai trouvé aux archives de la préfecture du
Rhône. Ce titre se trouve avec plusieurs autres papiers con-
cernant Mornant, dans un gros cahier non relié, mais cou-
vert en parchemin et portant sur le dos ces mots : Tilres
les plus nécessaires du prieuré de Mornanl jusqu'en 1729.
Je l'ai fait copier et on le trouvera dans les archives de la
fabrique de Mornant. La traduction est de M. Paillasson. Je
la donne telle.
   « A une époque très-ancienne, (mais qui remonte sans
aucun doute au-delà du commencement du Xe siècle), on vit
s'élever a la distance d'un jet d'wc de la ville de Mornant,
une abbaye en l'honneur de Saint-Jean-Baptiste, sous le vo-
cable de Saint-Jean, sur la montagne près de Mornant. Dans
ce monastère soumis à la règle de Saint-Benoît du Mont-
Cassin, vivait l'abbé avec douze ou treize moines prêtres et
trois ou quatre novices, tous occupés du service de Dieu,
priant nuit et jour pour le repos des âmes des fondateurs
et bienfaiteurs du monastère, et pour les fidèles trépassés.
    « Cette abbaye, dans son pourtour, renfermait des édifices
spacieux et d'un beau style ; on remarquait la richesse des
matériaux employés à la construction des murs qui formaient
la ceinture imposante du monastère. Une seule porte, bar-
rière solide et puissante, en défendait l'entrée, et la garde