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312 MOllNANT. savant, Lyon en possédait trois. Le plus ancien allait ra- masser les eaux du Mont-Cindre pour les conduire dans la basse ville. Le second allait chercher les eaux de la Loire aux environs de Saint-Rambert et les conduisait dans les quartiers du milieu de la colline ; enfin le troisième allait prendre les eaux du Janon, duFurant, etc., au pied du Pila et les montait à la cime du plateau de Fourvière, dans les naumachies mêmes de l'empereur. L'aqueduc entre sur le territoire de Mornant, entre Belle- vue et la Barrotière, remonte chez Blanc de Font-d'Agny, traverse le vallon de Corséna, où on le retrouve dans la propriété de M. Paillasson. Il traverse le vallon au-dessus de la Condamine, où l'on voit des restes, redescend le même vallon et remonte celui du Mornantais, qu'il traverse sur un pont d'aqueduc encore visible, redescend le même vallon, traverse le clos et la cour de la maison Donzelle, J.a rue de Bourgchanin, passe tout près de l'Ecole des Frères, alimente plusieurs puits, traverse les Verdi ères, arrive dans les prai- ries tout près des OUagnions, puis le petit ruisseau qui nous sépare du territoire de Saint-Laurent ; on le voit encore pour la dernière fois sur Mornant. En général, dit M. Delorme, toutes les fois que les Ro- mains avaient un vallon à traverser, ils remontaient ce vallon jusqu'à ce qu'ils fussent parvenus à trouver moins de lar- geur et moins de profondeur; la, ils jetaient un pont qui supportait l'aqueduc, puis redescendaient le même vallon, sur le versant opposé, en conservant toujours la même pente d'eau. Plusieurs personnes croient qu'il y a à Mornant plu- sieurs aqueducs' ou embranchements d'aqueducs, à cause des zigzags qu'il fait pour traverser les différents vallons qui sillonnent le territoire; c'est une erreur. L'aqueduc paraît rarement sur terre ; il est souvent enterré, pour plus de so- lidité. A différents intervalles, les Romains pratiquaient des