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          NOTICE SUR MORNANT.




     Au pied des premiers contreforts des montagnes qui sépa-
  rent le Lyonnais du Forez, est une ancienne petite ville gra-
  cieusement assise sur un coteau a pente douce, au centre
  d'une fertile contrée. Éloignée des grandes roules et des
  chemins de fer, elle a conservé ses vieilles mœurs et ses
  croyances avec autant de soin et de bonheur que ses anti-
  ques monuments. Comme toutes les individualités vivaces
  et puissantes, elle a étendu son influence morale sur les lo-
  calités qui l'entourent moins servie par son titre de chef-lieu
  de canton que par un certain prestige qu'on accepte sans le
  discuter.'Cette petite ville, que nous aimons à plus d'un
  titre et que nous voudrions voir mieux connue et plus visi-
t é e , est Mornant, dont nous essayons d'esquisser l'histoire
  simplement, sans prétention, plus empressé de la signaler
  aux artistes et aux savants que de briller nous-même, pré-
  tention qui n'est jamais entrée dans notre esprit.

   Mornant possède plusieurs vestiges d'un aqueduc romain,
qui allait ramasser les eaux au pied de la montagne de Pila,
pour les conduire dans le palais même de l'empereur, sur
le plateau le plus élevé de Fourvières. M. Delorme, dans
son mémoire sur les aqueducs de Lyon, lu en 1759, le 5
juin, dans une séance de l'Académie, prétend que l'aqueduc
qui traverse Mornant est le plus récent de tous. D'après ce