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         A PROPOS DE LITURGIE
Etude lue à l'Académie impériale des Sciences, Belles-Lettres et Arts
         de Lyon, dans les séances du 1" et 15 mars 1864

                                 PAR



                    M. J U L E S W A R D
                           Membre titulaire.




   11 y a quelques semaines a peine, une question grave, brû-
lante, a jeté le trouble et la désunion parmi les membres du
clergé lyonnais, dont l'unité de sentiments et les grandes
vertus ont toujours été les modèles des divers clergés de
l'univers chrétien. La cause de cette désunion, vous la con-
naissez : il s'agissait de détruire ou plutôt d'abandonner la
liturgie lyonnaise; celle qui par ses traditions, augustes
autant qu'incontestables, remonte jusqu'aux saints martyrs
qui scélèrent de leur sang les fondations de la première
Eglise des Gaules, et de lui substituer la liturgie romaine,
respectable en tous points sans nul doute, mais qui n'a pas
pour elle, malgré le zèle inconsidéré avec lequel elle est
défendue, des liens aussi solides que ceux de l'Eglise de
 Lyon, avec le glorieux passé de l'Eglise chrétienne. Je n'ai
pas mission de traiter ici des textes qui composent les bré-
viaires mis en cause; je ne saurais non plus entretenir la
Compagnie des choses qui concernent la forme et les céré-
monies du culte, les raisons symboliques des vêtements
sacerdotaux, delà forme extérieure et intérieure des monu-
 ments consacrés à la religion. Toutes ces choses cependant