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 HO                                LITURGIE.

 font partie de la liturgie et la constituent. Mais, je puis parler
 du chant ecclésiastique, de l'époque a laquelle la musique
 fut introduite dans le christianisme, de ses développements
 successifs, du chant ambrosien, de la réforme de saint Gré-
 goire-le-Grand, des diverses sen.éïographies musicales,
 des tentatives que fit Charlemagne pour obliger les peuples
 qui obéissaient a son sceptre, à prendre le rit dit grégorien,
 enfin de la notation imaginée par le moine dePompose (Gui
 d'Arezzo) et de ses diverses transformations jusqu'à celle
 usitée de notre temps sous le nom de plain-chant (planus
cantus). J'ai pensé qu'en ce moment quelques considérations
générales sur les liturgies et surtout un aperçu succinct de
l'histoire de la musique ecclésiastique, offriraient quelque in-
térêt à l'Académie. Si j'ai trop présumé de mes forces, j'ai
l'espérance. Messieurs, que la bienveillante indulgence que
vous m'avez montrée naguère, ne me fera pas défaut oette
fois.

                                      1.

    Un vigoureux champion de l'unité liturgique,DomProsper
Guéranger, abbé de Solesmes, a écrit un livre où il traite de
la liturgie qu'il définit ainsi : L'ensemble des symboles, des
chants et des actes au moyen desquels l'Eglise exprime et
manifeste sa religion envers Dieu (1). Cette définition juste
sous tous les rapports, implique-t-ellela nécessité de l'unité
liturgique chez les peuples chrétiens qui composent l'Eglise
latine?-Certainement non. Car, si la liturgie est l'ensemble
des symboles, des chants et des actes par lesquels l'Eglise
exprime et manifeste sa religion envers Dieu, elle est con-
séquemment la forme extérieure et matérielle de la prière ;
et, comme les divers peuples qui forment l'ensemble de la

  (1) Institutions liturg. 1 f6 part., 1.1, notions prélimia.