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96                       CHRONIQUE LOCALE.
 cution, mais plus remarquables encore par l'utilité dont ils sont pour
 notre ville. Au premier coup d'œil et à distance on aperçoit nos rues
 telles qu'elles sont aujourd'hui ; des teintes vives indiquent le tracé
 de nos grandes voies, les rues Impériale,' de l'Impératrice, Jean-de-
Tournes, Centrale, Bourbon et autres. De près, grâce à des teintes
grises qui se détachent tranquillement sous les couleurs éclatantes,
 on retrouve la distribution de nos vieux quartiers tels qu'ils étaient il
y a vingt ans. La rue de l'Hôpital et la rue Mercière sont les princi-
pales artères. La rue Grenette s'étalle clans toute sa splendeur. La rue
 Buisson, la rue des Générales, la rue de l'Aumône, se nouent, s'enla-
 cent, s'entre-croisent avec des mettes aujourd'hui disparues. Les mo-
numents sont cernés par les habitations particulières ; l'église des
Cordeliers est perdue au milieu de ce dédale où Lagrange tint pendant
six jours l'année de Lyon en échec.
   Pour aller de la place des Jacobins aux Terreaux, l'équipage du
Préfet du Rhône passe par la rue Saint-Dominique et la place Belle-
cour, ayant le choix alors de prendre le quai du Rhône ou le quai de
Saône. Ces divers aspects, ces changements, ces transformations, sont
compris de prime-abord, et nous adressons de sincères félicitations
aux auteurs de ce beau travail.
   — La Semaine religieuse avait annoncé dernièrement que la petite
église de Cogny, en Beaujolais, plus heureuse que beaucoup de cathé-
drales, possédait un Couronnement d'épines, dû au pinceau célèbre
d'Annibal Carrache. C'était à donner envie de faire le pèlerinage pour
contempler cette belle œuvre. Une lettre de M. Morel de Voleine in-
sérée dans le numéro du 9 juillet, annonce qu'il s'est probablement
trompé dans sa première appréciation et que le précieux tableau paraît
appartenir plutôt à Carlo Dolei. C'est déjà une belle noblesse et nous
ne doutons pas que plus d'un artiste ne fasse la partie de visiter les
riches vignobles du Beaujolais, rien que pour avoir le plaisir de
saluer l'œuvre d'un maître italien. Comment cette toile est-elle venue
dans ces parages? Nous espérons bien que M. More! de-Voleine nous
le dira un jour.
                                                         A. V.



                             AIMÉ VINGTRINIER, dircctcur-gcraiit.