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VIEUX CHATEAUX DU LYONNAIS. 63 gulier et plus fort gouverne. Depuis l'humble tribunal de la forêt de Vincennes, la justice royale est devenue souveraine, et c'est avec son aide que les officiers de la Couronne s'ef- forcent chaque jour de batire en brèche les derniers restes de la puissance seigneuriale. L'intérôt que la royauté avait à reconquérir les divers droits régaliens usurpés sur elle, aux premiers siècles de la féodalité, a tourné au profit des petits et des faibles, et désormais, en attendant un affranchissement plus complet encore, les anciens serfs trouveront toujours un pouvoir protecleur pour les défendre contre l'oppression de leurs seigneurs. La famille de Rochefort, qui existait encore en 1633, s'étei- teignit dans le courant du XVlI me siècle. Nous voyons appa- raître alors pour lui succéder à Vaudragon, une famille issue de l'échevinage , les Chappuis seigneurs de La Fay. François Chappuis, écuyer, conseiller du Roi en la Séné- chaussée et siège présidial de Lyon, seigneur de La Fay et de l'Aubépin, était èchevin en 1663 et 1664, et c'est à ce litre qu'il figure dans l'entrée de Monseigneur Chigi à Lyon (1). Suivant les registres de St-Paul, cités par M. de Valous François Chappuis, père du nouveau seigneur de la Fay, exerçait le commerce en 1627 (2). 11 paraît, en effet, que celte famille s'était enrichie dans la banque. François,deuxième du nom, ne semble pas élre deve- nu seigneur de Vaudragon avant 1665. Mais dès 164S, et avant d'avoir élé anobli par l'échevinage, il élait déjà en possession des terres de l'Aubépin et de La Fay (3). La Fay, château qui subsiste encore en entier près du vil- lage de Larajasse, était situé autrefois dans l'ancienne pro- (1) Entrée du cardinalFlavio Chigi. Lyon. 1664. in-f°. (2) Origines des familles consulaires. V° Chappuis. (3) Munusc, personnels. —Documents communiqués par M. C. de St- Victor.