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                           BIBLIOGRAPHIE.                       415


    LES BUGÉSIENNES; — LES VOYAGEUSES,

                 POÉSIES PAR AIMÉ VINGTRINIER,

                      2 vol. in-32, L, Roilel, 1849.


     Ces deux volumes de vers, parus au milieu de nos troubles
  politiques, à peu de distance l'un de l'autre, ont fait connaître
  M. Aimé Vingtrinier à ce petit nombre de lecteurs que la poésie
  compte encore parmi nous. Comme le lac aux ondes tranquilles
  reflète le ciel et tout nuage qui vient en troubler l'azur, de
  même la poésie trahit le cœur du poète, avec ses joies d'enfant
  et ses douleurs d'homme ; elle nous le montre dans ses plus
  intimes replis, dans ses plus secrètes pensées. Sous ces quel-
  ques pages, M. Vingtrinier s'est mis tout entier. On le retrouve
 feuillet par feuillet. Pour nous, un recueil de poésies a tout
 l'attrait d'une confidence ou d'une confession. Nous nous plai-
 sons à soulever le voile transparent sous lequel se dérobe l'au-
 teur dont nous tenons le livre. M. Aimé Vingtrinier ne peut
 que gagner à se laisser deviner, et chacune de ses pièces ac-
 cuse tour à tour le bon patriote, le fils tendre et dévoué, et l'a-
 mant plus souffrant qu'heureux.
    Dans les Bugésiennes, notre poète décrit en vers bien sentis
 et pleins de mouvements, la plupart des lieux du Bugey aux-
 quels se rattachent quelques illustres souvenirs, où dans les-
quels il a laissé quelque chose de son cœur aux buissons du
 chemin.
    Les Voyageuses se composent des vers que l'auteur, dans
une vie toute commerciale, a laissé tomber de sa plume, et
qu'il a datés des différents pays parcourus. Sous le soleil d'A-
frique, comme devant le golfe de Naples ; sur la mer où il rêve,
comme sur la terre où il se débat au milieu du négoce, la muse
est à ses côtés, elle lui reste fidèle. Heureuse nature ! Il y a de
la grâce et du sentiment dans la plupart des pièces qui for-