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uOG                   LOGIS-PHILIPPE «'ORLÉANS.

lestalive que le comte de Chambord fil notifier en celle cir-
constance aux cours européennes.

    Les derniers débats avaient laissé une impression fâcheuse
 dans les esprits, et le ministère traversa laborieusement la
 session de 1844. Le projet de loi sur l'enseignement public
 souleva dans tous les rangs du clergé de vives résistances,
dont M. de Montalembert, chef d'un parti qui rêvait la sé-
paration de l'église catholique d'avec le dogme conservateur
de la légitimité, se fit l'éloquent organe à la Chambre des
 pairs. Mais ce fut surtout par un acte de sa politique exté-
rieure que le gouvernement de Louis-Philippe blessa pro-
fondément ce sentiment français dont les divisions politiques
et les séductions du pouvoir n'avaient pu altérer l'intégrité.
   Deux ans à peine étaient écoulés depuis qu'une expédition
commandée par l'amiral Dupetil-Thouars avait pris posses-
sion dans l'Océan pacifique, au nom de la France, des deux
îles les plus importantes des archipels des Marquises et de
la Société, Nouka-Hiva et Taïti. Pomaré, Ariki (souve-
raine ) de Taïti et les chefs de cette île avaient eux-mêmes
réclamé le protectorat du roi des Français, et le ministère
s'était empressé de signaler cette occupation spontanée (1)
comme un événement d'un haut intérêt pour notre commerce
et notre navigation. Mais celte modeste conquête n'avait pas
tardé à faire ombrage à nos éternels antagonistes, et les
usurpateurs impunis de la Nouvelle-Zélande s'étaient mis en
devoir de ruiner notre domination par des réclamations non
écoutées auxquelles ils substituèrent bientôt d'odieuses in-
trigues. Le négociant Pritchard, missionnaire prolestant, fut
envoyé à Taïti avec le titre de consul, el ce fut à l'ombre de ce
caractère officiel qu'il travailla sans relâche à entraver les

  (i)   Voyez la Revue rétrospective,   u° 3o, [>. i y g .