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LOUIS-PHILIPPE D'ORLÉANS. 227 jusqu'à nos jours. Cette belle conception , exclusivement propre à Louis-Philippe, fut la gloire la plus pure, la plus incontestée de son règne, dont elle défendra longtemps le souvenir. Ces généreuses, j'ai presque dit ces courageuses évocations d'un passé qu'une partie de la France nou- velle s'efforçait de vouer à l'oubli, furent attristées par le trépas lamentable de plusieurs personnes qui périrent étouf- fées devant l'École Militaire, où le spectacle d'une atta- que simulée de la prise d'Anvers avait amoncelé une im- prudente multitude. Chacnn se rappela avec un pressen- timent involontaire les fêtes du mariage de l'infortuné Louis XVI. Quelques mois plus tard (17 oct.), le roi unit sa seconde fille, la princesse Marie, au duc Alexandre de Wurtemberg. Mais cette union fut de courte durée. Une affection de poi- trine, dont le beau ciel de Pise n'avait pu conjurer les progrès, ravit à l'âge de vingt-six ans, au mois de janvier 1839, cette intéressante princesse à sa famille éplorée et aux beaux-arts qu'elle cultivait avec éclat. Notre domination en Algérie, longtemps contrariée par les menaces et les sourdes hostilités de l'Angleterre, et par les abus de l'administration intérieure, marchait enfin à une consolidation sérieuse. Le traité de laïafna avait fortifié la puissance de l'émir Abd-el-Kader, mais en assurant quel- ques années de sécurité à la France du côté de ce redoutable ennemi. Le ministère profita de cette trêve pour tenter une nouvelle expédition contre la ville de Conslantine, dont la résis- tance avait fait éprouver à nos armes, l'année précédente, un douloureux échec. Cette périlleuse entreprise, à laquelle le duc de Nemours prit une part personnelle, et qui coûta la vie au général Damremont, réussit complètement, et notre établissement sur le sol africain, désormais affermi, n'inspira plus d'autre controverse sérieuse que celle des divers systè-