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220              L OUIS-PlllUPPE D'ORLÉANS.

détacher la France de l'alliance anglaise, cette inexoiable
fatalité" de la monarchie révolutionnaire.
     Ce fut un intérêt purement dynastique qui profita de la
condescendance du gouvernement dans l'affaire de Cracovie,
et de son refus d'intervention contre don Carlos. A la faveur
de celle double inaction, il s'établit entre le Cabinet des Tui-
leries et les Cours d'Autriche et de Prusse un rapprochement
dont Louis-Philippe crut devoir tirer parti pour donner l'essor
à un projet qu'une partie de sa famille caressait avec amour :
celui de marier le duc d'Orléans , son fils aîné, à une prin-
cesse de la maison d'Autriche. Les ambassadeurs allemands
 furent pressentis sur un voyage du prince dans le nord de
l'Allemagne, et, d'après les réponses favorables de leurs ca-
binets, les ducs d'Orléans et do Nemours partirent immé-
diatement.
     Ils furent accueillis avec un vif cl sincère empressement
 ii la Cour de Berlin, où le vieux roi François-Guillaume n'a-
vait point encore fait place à son fils. Le même accueil prit
à Vienne un caractère moins politique el plus personnel, el
s'adressa surtout à l'esprit insinuant el facile, à la (aille élé-
gante, à la figure régulière, bien qu'un peu efféminée du
duc d'Orléans. Mais ces hommages n'excédèrent pas les li-
 mites d'une gracieuse courtoisie. L'origine révolulionnaire
du prince s'éleva contre le succès de prétentions plus am-
 bitieuses. En faisant écarter poliment et contre l'assentiment
 de son propre père, la demande que le fils aîné de Louis-
  Philippe avait faite de la princesse Thérèse, fille de l'archiduc
  Charles, M. de Mellernicli dit avec (out l'aplomb d'un mi-
  nisire indispensable : « J'aurais volontiers donné l'archidu-
  chesse au duc de Chartres ; je ne puis l'accorder au duc d'Or-
  léans, w Le jeune prince alla dévorer son humiliation h In
  cour de Naples ; mais son frère cl lui furent rappelés en
  France par l'avis d'un nouvel attentai commis sur la personne