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202 MONOGRAPHIE HISTORIQUE
lui inféode en toute justice le château de la Serra et le village
de SeilIonasqui,de temps immémorial, était compris dans la
seigneurie de Briord. Ces deux titres fixent le terme de leur
indépendance, en les constituant vassaux des princes du Dau-
phiné (1).
Les Groslée, également indépendants, suivirent l'exemple
des Briord. En 1290. le château de Nérieu avait été donné, Ã
titre d'inféodation, par le Dauphin, à un puiné de la maison de
Groslée , disposée par cette libéralité à accepter la suzeraineté.
Le 14 décembre 1323, Anselme de Groslée remet à Henri,
tuteur du jeune dauphin Guigues, son château et son fief de
Groslée , pour les recevoir immédiatement de lui à charge
d'hommage. L'habileté de ce régent et sa bonne administra-
tion contribuèrent beaucoup à la soumission de ces seigneurs,
et firent entrer dans la mouvance du souverain dauphinois
ces beaux fiefs dont les châteaux s'élèvent sur le Rhône. La
plupart dessous-fiefs du mandement deSaint-Sorlin, Lagnieu,
Vaux, Saint-Denis-de-Chosson, Chazey-sur-Ain étaient, sui-
vant toute apparence, du domaine privé des Dauphins ; nous
n'avons retrouvé aucun titre d'inféodation qui se rapporte
à cette période duXIII e siècle, à l'exception de la maison-forte
de l'île de Saint-Vulbas, concédée, en 1288, par le dauphin
Humbert, à Péronnet de Buenc, avec une rente de cinquante
sous, Ã percevoir sur les redevances concernant le port du
Rhône et du sous-fief de Rufieu, paroisse de Saint-Sorlin,
dont Humbert de la Fontaine, chevalier, construisit le château
dans une magnifique position sur le rivage de ce fleuve.
Dans le mandement de Saint-Germain-d'Ambérieu était le
sous-fief de Douvres, possédé par la famille d'Oncieu, dès le
XIII e siècle. Ces vassaux des Dauphins acquirent une certaine
importance par leurs richesses et leurs services militaires.
(1) Archives de Saint-Maurice-de-Rémens.