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                              DU BUGEY.                                179

   Mieux que ses prédécesseurs , Humbert VI sut maintenir
sa dignité de souverain. Il obtint du comte de Savoie une dé-
claration par laquelle ce prince reconnaît n'avoir sur lui ni
suzeraineté , ni haute juridiction , sauf le simple hommage
de quelques fiefs isolés. Il eut l'honneur d'être député du
Dauphin de Viennois , pour la réunion du Dauphiné à la
France.
   Humbert VI avait épousé Béatrix de Savoie , petite-fille
du Dauphin , et en secondes noces, Béatrix de Châlon.
   Son fils et successeur , Humbert VII , fut le dernier des
Thoire. La ruine , en quelque sorte soudaine de cette puis-
sante maison , est imputable à l'impéritie et à l'indolence de
ce sire de Thoire , violemment dépouillé de ses états par le
duc de Bourgogne. Nous ne suivrons pas Gollut dans le récit
de cette catastrophe ; les documents déposés dans les ar-
chives de Savoie , reproduits par Guichenon , démentent
les assertions de l'historien du comté de Bourgogne.
   Nous avons dit que les fiefs de Montréal , d'Arbent et de
Martignat furent constitués en dot à.Alix de Bourgogne ,
épouse d'Humbert III ; on ne sait si ce fut à charge d'hom-
 mage. Les annales de cette époque , pleines de transactions
entre lesfeudataires et leurs suzerains, ne présentent aucune
induction sur ce fait.
   Sur la fin du XIVe siècle , le duc Philippe-le-Hardi,
comte de Bourgogne , exige la soumission d'Humbert VU ,
non seulement pour les fiefs détachés de son comté en faveur
d'Alix , mais encore pour d'autres fiefs qui, depuis long-
 temps , relevaient des sires de Thoire dans le Haut-Bugey.
 Cette exigence du duc , conseillée sans doute par son gou-


dans les guerres contre les Anglais , il fut gratifié sur le trésor de France
d'une somme de quatre cents livres. (Archives de la Chambre des comptes de
Paris).