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 176                  MONOGRAPHIE HISTORIQUE

     Humbert III avait épousé Alix, de Bourgogne , fille d'Eu-
 des III et d'Alix de Vergy. Les seigneuries d1 Arbent et de
 Martignat , que cette princesse lui avait apportées en dot,
 furent la cause ou le prétexte de la ruine des sires de Thoire,
 et, chose remarquable , cette ruine fut consommée par la
 main d'un sire de Vergy.
    Humbert IV continue l'Å“uvre d'agrandissement si bien
 conduite par son père. L'abbé de Saint-Oyen-de-Joux ac-
 quiert sa protection par la cession du crïâleau de Saint-Ger-
 main et de la moitié de la montagne de Sainl-Surge, à con-
 dition d'y bâtir une maison-forte dont l'abbé se réserve
 l'occupation , pour sa sûreté. La môme année 1299 , le sire
 de Thoire , en témoignage de son affection pour celte abbaye,
lui cède ses droits seigneuriaux dans le fief de Dortans , à
l'exception de la justice criminelle (1).
    L'abbé de Chezery sollicite aussi et obtient, au prix de
quelques concessions, la protection d'Humbert IV.
    Ainsi, du mont Jura aux bords de la Saône , une longue
zone de territoire est soumise'a Ui puissance du sire, de Thoire
et de Villars , domination dont le centre est Poncin, siège
de leur chambre des comptes, et dont le beau château aurait
dû être leur séjour habituel.
    La haute considération dont jouissait Humbert IV auprès
des princes ses voisins •, avait pour base son noble caractère
autant que sa puissance. Nous voyons les sires de Beaujeu
et de Montluel , après s'être fait la guerre pour des hom-
mages qu'ils se déniaient mutuellement , le prendre pour
arbitre en 1287 ; Amédée et le Dauphin de Viennois ré-
clamer sa médiation , et le porter garant de leur traité de
paix.
  (I) L'abbé de Saint-Oyen-de-Joux était fils d'Humberl IV. Concernant ce
contrat de protection, voir Guichenon, Génial, des Thoire ; de Laleysso -
oière, tome 3 , page 127.