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126 SYMBOLES CHRÉTIENS A LYON. Il y en eut une dans la maison n° 39, grande rue Mercière, où on lit cette inscription : FABER EST QVISQVIS FORTVNAE SVAE LEONARD BESSET M DC X. Les niches vides, je le répète, sont innombrables à Lyon. Y replacer les symboles chrétiens pour lesquels elles furent érigées, ne serait-ce pas mieux mériter de la religion, de la morale, de la paix , de la dignité de l'auguste métropole lyonnaise, que d'étaler imprudemment aux regards de la foule, au pied des arbres et mais de liberté, de ces bustes hideux, barbouillés de lie, représentant la liberté, non pas sous les attributs calmes d'une vierge du ciel, au regard se- rein et pudique, mais sous les traits repoussants d'une bac- chante ou d'une furie au regard infernal, telle qu'on la voit à l'entrée de la Guillolière ? Une foule de statues et statuettes chrétiennes se remar- quent encore à Lyon, à la porte des communautés, refuges, asiles, dispensaires et à celles de ces providences qu'un orage a renversées, mais qui se relèveront d'elles-mêmes, par la seule énergie du principe catholique si ancien et si vivace à Lyon.—Je ne dirai rien des niches remplies ou vides qui se trouvent dans toutes les maisons curiales, à l'intérieur, de celles que l'on remarque dans un nombre infini d'allées de traverse, de cours, sous les voûtes et sur les escaliers des de- meures particulières. Mon dessein, dans ce fragment, est de ne relever que les symboles chrétiens ostensibles, du do- maine de la rue et de la place publique. Dans un second article, nous continuerons notre revue, par les hauteurs des Chartreux et les rues qui y aboutissent, et dans un troisième, nous apprécierons la valeur artistique et l'âge soit de la niche renfermant le symbole, soit du symbole lui-même. Joseph BARD.