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DV TEMPLE «'AUGUSTE. 41 ment hors des fossés de Lyon et entouré de bois qui ont donné leur nom à une rue voisine qui le conserve encore ; l'église de la Plalière, placée pareillement dans un terrain qui lui valut le nom de Sle-Marie au Bois : le quartier de la rue Buisson et celui du Griffon étaient entièrement plantés de vignes: tout était campagne ou granges, depuis le jardin des Auguslins jusqu'au-delà du quartier de la Déserte, qui prenait son nom de l'état d'abandon où il était réduit. Le Jardin-des-Plantes actuel n'était qu'une immense vigne, dont le propriétaire se nommait Du Soleil ; le quartier des Jacobins, une espèce de marais, et enfin la place de Bellecour, où était le château du seigneur de ce nom, un amas de broussailles et de terres marécageuses, où, jusqu'en 1722 on allait jouer au mail et prendre le plaisir de la chasse (1). Ce serait donc une grande erreur de croire que parce que, il y a quelques siècles, la partie basse de Lyon était ma- récageuse, déserte et inhabitée, elle devait être ainsi dans l'antiquité. Les traces d'habitations romaines que l'on y re- trouve à chaque instant, et que nous avons citées prouvent parraitement que tout cet espace, devenu plus tard Lyon, était, au contraire, à l'époque romaine, le lieu où habitèrent les plus riches commerçants jusqu'au moment où les dé- sordres du moyen-âge, en détruisant leurs habitations, le transformèrent en un désert, où des ruines seules servi- rent à marquer la place des établissements qui, jusqu'à celte époque, avaient fait sa gloire, sa richesse et sa pros- périté. raissaienl avoir appai tenu à des temps éloignés. Lyon souterrain, page 197. Ceci confirme ce que dit la tradition, que cette île était anciennement couverte de bois, comme au temps où saintPothin vint y chercher un abri. (1) Des personnes, dignes de foi, nous ont assuré que leurs grands-pères allaient y chasser la bécasse. Artaud confirme le même fait, Lyon sou- terrain, pages 200 et 150.