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 4)2                LA VERRERIE DE ROANNE

  associés n'ayant pas des fonds et n'étant pas en état d'en
  fournir de leur part, ils trouvèrent la ressource de six mille
  livres du sr Bourillon, bourgeois de Paris, à condition de
  luy donner quatre sols dans la société, ils firent consentir le
  sr de Bigault d'augmenter la ditte Société de quatre sols,
  c'est à dire qu'au lieu des vingt quatre qu'elle étoit, on y
  ajouta quatre sols en faveur du sieur Bourillon, ce qui fait
  soit le fond de vingt huit sols, et par là de Bigault n'avoit
 plus qu'un septième au lieu d'un sixième qu'il avoit aupara-
 vant. Ces 6.000 livres furent aussi dissipées en partie en
 voyages à Paris et Lyon, de même que 40.000 bouteilles qui
 furent faites aux mois de janvier et février derniers qui
 ont été vendues et prix reçu et dissipé par les srs Pigalle et
 Sénéchal, cequirenouvella les plaintes du sieur de Bigault et
 l'occasionna à des demandes contre ces associés au bailliage
 de Beaujolois. C'est alors qu'ils mirent tout en usage pour
 chagriner le sr de Bigault, ils pratiquèrent de nouveau les
 ouvriers de la verrerie, à qui ils firent entendre qu'il étoit
 trop rigide, qu'il faudrait tacher de l'ôter de la verrerie et
 qu'alors ils seroient plus tranquiles et que l'on les laisseroit
faire ce qu'ils voudraient. Ces ouvriers qui, ne cherchant que
leur mieux, n'osèrent pas insulter le sr de Bigault, quoyqu'ils
l'eussent été par les sieurs Pigalle et Sénéchal, mais ils firent
insulter son fils dans la verrerie, il y eu plainte de part et
d'autre devant le juge subalterme de Perreulx, dans le res-
sort duquel est située la verrerie. Par l'information faite à la
requête du sieur de Bigault, il y a preuve qu'il a été insulté
par les ouvriers très mal à propos. Ces procédures ont été
portées par appel au Parlement de Paris, où les parties sont
actuellement en instance, de même qu'au bailliage du Beau-
jolois, où il poursuit ses associés pour ce qu'il leur demande.
Pour détourner leur condamnation, ils ont imaginés la con-