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             LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY                        429

   « En la fin de l'année 1762, une épidémie considérable
 « de rougeole s'abattait sur notre Académie. » Pendant un
mois seulement, 87 élèves (1) étaient portés dans la maison
spéciale, construite au sommet du parc. Le 5 décembre,
c'était le tour d'un Lyonnais de onze ans, Guillaume-Cathe-
rin de Savaron (2).                                t
   L'entrée toute récente de cet enfant au collège n'était
point passée inaperçue. La famille, originaire d'Auvergne,
était honorablement connue depuis le xv e siècle et « M. Sa-
« varon, le père, fut un de nos anciens messieurs, dont le
« souvenir ne s'est pas encore perdu céans ». Nous le
retrouverons au prochain article.
   « A peine la rougeolle était-elle en voie de guérison cer-
« taine, que la petite vérole se déclarait dans la nuit du
« I er janvier, et si violente que l'on eut de grandes craintes. »
On plaça deux gardes auprès du petit malade, on appela
trois médecins. Sur leur ordre, on donna, le 4 janvier, deux
prises de confection d'hyacinthe; le 8, de l'huile d'amande
douce, du sirop de guimauve et du blanc de baleine ; enfin,


  . (1) Un seul mourut, Jean-Claude de Forget, âgé de 9 ans, fils de
Messirc de Forget, capitaine général de la fauconnerie du cabinet du
roi.
    (2) Le correspondant était M. Duquesne, rue Saint-Antoine, vis-à-vis
les Jésuites, à Paris. Guillaume-Catherin de Savaron, né le 2 mai 1751,
fils de Jean-Pierre-Guillaume et de Clémence-Philippine Chappuis de la
Fay, entrait à Juilly, le 14 juillet 1762.
    Voir : A. GRAND, Les Augustins de la Croix-Rousse, Lyon, Waltener,
1889, page 72. — H E N R Y DONIOL: Essai sur la vie et les ouvrages de Jean
Savaron, Moulins, Desroziers, s. d. in-8° de 24 pages. •— VARNET :
Géog. du Rhône, p. 129 et 130. — BROUTIN : Oratoriens de N.-D. de
Grâces, p. 121. — BREGHOT : Catalogue. — S T E Y E R T : Armoriai. Jean
de Savaron a donné une généalogie dé sa famille dans ses Origines de
Clermont, p. 108, 109.