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358          LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY

   « Le Consul a donné aussi audience aux écoliers ( i ) ,
« dont l'hommage n'a pas été moins laconique. Il leur a
« témoigné toute sorte de bontés ; il leur a annoncé pour
« un autre moment sa visite à Juilly.
   « Cependant la foule faisait retentir l'air des cris : « Vive
« Bonaparte ! » de si bon cœur, que le Consul n'a pu
« s'empêcher de répondre par « Vive Dammartin ! » Il a
« ordonné qu'on allât au petit pas jusqu'à une pyramide
« où le sous-préfet de Meaux l'attendait pour lui dire son
« compliment. Il a remarqué cette pyramide; c'était une
« fontaine artificielle. Le maire lui a observé qu'un ordre,
« un mot de sa part pouvait la transformer en fontaine
« naturelle et combler les vœux des habitants. Le Consul
« sourit à cette idée et à cette demande ingénieuse. Il a
« laissé par l'expression de sa sensibilité l'ivresse dans tous
« les cœurs. Il est sorti de la ville au petit pas, accompagné
« longtemps par les acclamations de la foule enchantée. »
   Mais les Birouste nous ont entraîné trop loin ; revenons
à trois quarts de siècle en arrière, et passons en Forez.
   A cette date, l'arquebuserie stéphanoise était dans son
plus grand éclat, et la richesse de son ornementation la
faisait rechercher de préférence aux produits étrangers les
plus achevés. Ses fusils et ses armes blanches pénétraient
jusque dans les contrées les plus lointaines grâce à l'habileté,
à la haute science commerciale d'un entrepreneur de la
manufacture royale. Maître armurier du régent, fournisseur

général Bonaparte au passage du Pont d'Arcole, le 15 novembre 1796.
A la veille de partir pour Sainte-Hélène, Napoléon eut l'idée de renoncer à
son titre et à son nom pour prendre ceux de colonel Muiron comme
l'emblème du plus noble dévouement.
   (1) Edouard Birouste portait un bouquet. On lui avait fourni des
gants et un chapeau neufs.




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