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LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY 347 rai des armées navales. Nos deux lyonnais, hélas ! n'eurent pas l'honneur d'être couronnés par l'ancien gouverneur du Canada; mais, aux fêtes données la veille, « François avait « remporté grand succès au ballet en armes ( i ) », offert au président. Il avait eu pour adversaire le jeune comte Joseph de Moncabrié, le futur amiral. Les deux enfants rentraient à Lyon le 23 septembre 1755. Lieutenant au régiment de Béarn, le 11 mars 1756, capi- taine au régiment de la Tour-du-Pin, le 14 mars 1759, aide-major, le 8 avril 1760, major de Beau ce-infanterie, le 22 juin 1767, lieutenant-colonel, le 9 décembre 1771, che- valier de Saint-Louis, le 12 septembre 1776, François-Roch- AntoineQuinsondeCerdonquittaitleservice, Iei4juini777, avec 1.200 livres de gratification pour les services rendus au Roi pendant la dernière guerre. Chevalier, baron de Cerdon, Poncin, la Cueille, Beauvoir, il avait épousé, à Saint-Nizier, le 8 mars 1774, Elisabeth Boulard (2), fille d'un secrétaire du parlement de Dijon. Il n'en eut qu'une fille, Catherine-Elisabeth, mariée, en 1803, à Henri-Maurice- Victor, marquis Costa de Beauregard. Il vivait encore en 1788, lors de l'Assemblée des États généraux de Bugey. De tempérament plus calme, l'aîné suivait les cours de droit et devenait successivement gouverneur de Cerdon et (1) Ce sont, dit le chroniqueur du temps, les enfants les plus adroits et les plus agiles qui donnent ce spectacle. Ils dansent l'épée à la main, font avec leurs armes des tours d'adresse fort jolis à voir, au son de quelques violons et sans perdre la cadence. Ils s'escriment, se chamaillent à faire croire qu'ils vont se pourfendre, et, au bout du compte, il n'y a nulle égratignure. Les danseurs sont en général au nombre de 24. (2) Elisabeth Boulard, fille de Simon-Claude Boulard de Gatellier, échevin de Lyon, secrétaire du roi au parlement de Dijon, et d'Anne Clérico.