Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
  288          LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILI.Y

  Phèdre à la fin du même mois, et, en octobre 1722, entrait
  en cinquième. L'enfant n'avait pas eu de vacances (1).
  Fatigué sans doute par ce travail intense, il « était pris de
  « rougeolle en novembre et de fièvre chaude en février. »
  Le 30 mars, il allait à Paris (2) achever sa convalescence
  auprèsde son grand-père, M. Dura, l'orfèvre delà rue Mau-
  conseil, à l'image de Saint-Eloy. Quinze jours après il était
  de retour. « Pourquoi si promptement ? dit le P. Sauvage.
  « — J'ai promis à ma mère de ne pas perdre mon temps. »
  La réponse valait celle du jeune Villars.
     Et l'enfant tint parole (3). Tout en suivant la classe de cin-
  quième, il traduisait avec son préfet les auteurs de quatrième,
  gagnait une année, « et nous quittait le 22 juin 1725, ayant
» « dû remporter les prix de seconde ». Ses armes avaient été
  peintes au livre d'honneur de l'Académie, lors de son élec-
  tion à la charge toujours si enviée de chancelier, et l'on
  avait inscrit au-dessous en lettres d'or ces simples mots :
  « Il en lut la fleur » (4). François était âgé de 9 ans.
     M. de Bloumonstein, « malgré nos instances », rappelait
  son fils à Lyon, ne lui laissant même pas la joie de rapporter
  ses couronnes (5). François partait bientôt sous la conduite

     (1) M. de Blumenstein habitait Paris, au bureau des affinages, en la
  rue Betizy. — Mme de Blumenstein, en Bellecour, â Lyon. Cette der-
  nière venait de faire remettre 13 livres à son fils pour ses menus plaisirs
  de vacances.
     (2) Le 30 mars donné 56 sols pour aller à Paris par Dammartin.
  Coucher dans cette ville 15 sols, le paquet 5 sols.
     (3) Il prenait des leçons de danse et d'écriture.
     (4) « Le blason de la famille est parlant avec le nom de Blumenstein
  « (fleur de rocher) » (STEYERT).
     (5) M. de Blumenstein payait 400 livres de pension. Au départ de
  son fils, il laissait une note de 209 livres 13 sols de faux-frais. On écrit
  le 28 décembre 1743 et en 1760 au fils, qui ne répond pas.