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278         LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY

 Louis Petit, qui devait gouverner l'Académie royale pendant
 trente ans ; en philosophie, le Père Roche, théologien et
 prédicateur de talent.
    Le cadet, dit M. de Nève, entrait en sixième. En août 1746,
 dans une terrible chute de cheval, il se brisait le coude. « Les
 « frais pour le chirurgien, la garde, les pansements et l'infir-
 « merie s'élevèrent à 62 livres, et la chaise le conduisit chez
 « Messieurs ses parents, où il demeura deux mois. » En
novembre 1748, un rhume considérable ne disparut qu'au
bout de la « troisième cruche d'eau rhubarbée. »
    Au reste, les deux frères furent d'excellents élèves. On
les voit participer six fois aux exercices solennels des prix
et aux expériences publiques de physique.
    Nous n'avons pas retrouvé trace d'André-Pierre. Jean-
Baptiste-Marie mourut à Paris, en juin 1816, doyen des
gentilshommes ordinaires du roi et des censeurs royaux. Le
garde des sceaux l'ayant chargé d'examiner Le mariage de
Figaro, Guidi refusa son approbation à cette pièce, la trou-
vant contraire à la morale; et sous le rapport littéraire,
signala des longueurs, qui devaient nuire au succès. Il assista
cependant à la représentation de cette comédie, jouée mal-
gré son avis, et il y rit beaucoup. Beaumarchais se permit
alors de lui rappeler son jugement; Guidi lui répondit :
« Si l'on affichait que tel jour les nymphes de l'Opéra dan-
« seront sans prendre les précautions qu'exige la décence,
« croyez-vous, Monsieur, que le parterre ne serait pas plein,
« et qu'on n'y rirait pas aux éclats ? » On a de Guidi :
La véritable dévotion, traduite de l'italien Muratori; 1778,
in-12. — Lettres contenant le journal d'un voyage fait à Rome
en 1773; Genève (Paris), 1783, 2 vol. in-12.
   Le 23 juillet 1720, nouveau groupe de six enfants. Chose
curieuse, à cette même date, sur les bancs de l'Académie