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                   LA VE 11 RE RIE DE ROANNE                255
fournit de quoy se pourvoir, dans les provinces voisines, du
surplus dont ils ne peuvent se passer, et satisfaire en même
tems aux charges de l'Etat.
   Mais ce travail ne peut se soutenir que par une consom-
mation qui luy soit proportionnée. C'est pourquoy ces
toiles étant de bas prix, eu égard à ceux des toiles des
autres fabriques du royaume, l'on ne saurait trop s'oposer,
autant qu'il est possible, à tout ce qui peut contribuer à
les augmenter, par la crainte qu'il y aurait lieu d'avoir que
les regnicoles ou les étrangers, qui font la consommation de
ces toiles, ne donnassent la préférence à celles dont la
qualité peut être supérieure, et dont les prix pouroient être
les mêmes.
   En convenant des avantages que produisent à cette géné-
ralité les manufactures de toiles qui y sont établies, et du
besoin qu'elle en a, il est conséquemment à propos d'éloi-
gner tout ce qui peut y être contraire.
   Il est certain que la préférence demandée par Mrs les
entrepreneurs de la verrerie de Roanne pour l'achat des
cendres dont ils ont besoin causerait infailliblement, sur
ces matières, par la rareté dont elles seraient, une grande
augmentation de prix qui en ferait une proportionnée sur
les aprests des fils et le blanchissage des toiles, au préjudice
du commerce.
   Ce ne serait pas les seuls inconvénients qui en résulte-
raient, il en naîtroit encore d'autres, également dangereux
en ce que : i° les fabriquans se trouveroient par là dans
l'impossibilité de pouvoir blanchir leurs fils avant de les
employer, contre ce qui est ordonné par les réglemens des
manufactures et notamment par l'art. 3 de celui du 8 mai
1736 donné pour les fabriques de toiles de cette généralité ;
2° les blanchisseurs, qui seraient également sûrs de ne pou-