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228 CAUSERIE D'UN BIBLIOPHILE cr ( i royaume de Bourgogne) suivie de celle des Francs. Au démembre- ment des Etats -de la monarchie des Carlovingiens, se forma un second royaume de Bourgogne dans lequel la Savoie fut comprise et dont les provinces, à la mort de Rodolphe III, furent partagées entre les grands feudataires. « La deuxième partie renferme l'histoire de Savoie, sous les comtes et les ducs, l'origine et le développement de leur domination, leurs luttes avec les seigneurs devenus, comme eux, possesseurs de leurs fiefs. « La période des comtes (1025 à 1416) a vu se succéder dix-sept souverains, dont les plus remarquables furent le comte Vert et Pierre le petit Charlemagne. Celle des ducs (1416-1720) est mêlée de gran- deur et de misère, commençant par le règne glorieux d'Amédée VIII, créé duc par l'empereur Sigismond ; après lui, une succession de princes faibles, de minorités orageuses vient ruiner en partie son œuvre par une suite de luttes et de guerres dans lesquelles la Savoie eut beaucoup à souffrir. Avec Emmanuel-Philibert, l'Etat se relève et le pouvoir per- sonnel efface peu à peu les charges de la féodalité ; quatorze souverains régnèrent dans cet intervalle. « La troisième partie, des rois de Sardaigne (1720-1860), dont les premiers règnes furent heureux et amenèrent le développement du pays, la diminution des charges féodales, la réduction de la taillabilité. La révolution française vint chasser ces princes et, pendant vingt-trois ans, la Savoie et le Piémont font partie de la République et de l'Empire Après leur retour, les rois, — faisant table rase de tout progrès, — reviennent au despotisme et à tous les abus de l'ancien régime et font naître des révolutions. Charles-Albert accorde des réformes, Victor- Emmanuel, après lui, réalise de grands progrès dans les libertés, les lois, l'instruction et le commerce. Les guerres pour l'indépendance de l'Italie, terminées au profit des rois de Sardaigne, grâce à l'intervention de la France, les amenèrent à céder la terre qui fut le berceau de leur Maison et la Savoie entre dans la grande patrie française. « La quatrième partie est consacrée à Genève, au Genevois et au Faucigny. Les efforts de la Maison de Savoie pour s'emparer de Genève, ses luttes avec les évêques et la Maison de Genève, à laquelle son influence se substitue, leur longue rivalité présente une suite de combats et d'incursions, interrompus par des trêves très brèves et par des traités, dont les clauses inobservées amènent de nouvelles prises d'armes toujours sans résultats. Savoie et Genève se créent un parti