Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
2l6           NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLE

Changy, on voit, au fond d'un humide vallon, une source
appelée La Font-Bénite. Cette source était renommée pour
la pureté de ses eaux, car elle était le but d'un pèlerinage
qui se faisait encore en 1629. On sait que cette année-là
une grande sécheresse désola le Forez, où sévissaient déjà
la famine et la peste. Il n'est pas étonnant que les habitants
du bourg de Cordelle, qui manquent fréquemment d'eau,
aient montré pour cette source un intérêt particulier ou
même une sorte de culte religieux (1).
   Le nom de Seignes, encore porté aujourd'hui par une
petite ferme située à l'est de Cordelle, désignait au
xm e siècle un arrière-fiefappartenantàune famille de même
nom. En 1348, Arthur « del Seignes », reconnaît devoir
des cens et redevances en nature, au seigneur du Verdier
pour une terre sise vers la croix de Cordelle, et- une autre
terre située au territoire des Vermeil-hères (2).
   Le domaine de Terrenoire, au nord-est du bourg, appar-
tenait avant la Révolution aux Minimes de Roanne. Il fut
vendu comme bien national en 1791, pour le prix de dix-
huit mille livres. De ce domaine dépendaient plusieurs terres,
« à la Croix des Rameaux où, comme nous l'avons dit,
l'historien du Forez, Jean-Marie de La Mure, possédait une
terre qu'il légua à l'église de Cordelle. »




  (1) Il est facile de faire remonter jusqu'au paganisme le culte religieux
que les habitants de Cordelle rendaient à cette source. On sait, en effet,
que les païens érigaient en divinités les rochers, les arbres, les sources,
etc. et que selon le mot de Bossuet : tout était dieu excepté Dieu lui-
même.
   (2) Aujourd'hui Vermeilhères, hameau près de Rillv,