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               NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLE                   209

imprimée. On n'en peut douter, puisqu'il n'est presque
aucune de ces médailles qui n'ait éclaté dans son bord.
Celles qui n'ont point éclaté furent frappées sur des portions
de lingot plus minces. Souvent l'ouvrier, au lieu de placer
le lingot au milieu, le rapprochait du bord ; il arrivait que,
sur la plus grande partie de ces pièces, on ne voit que la
moitié de la tête, le revers devient imparfait, il manque
un des symboles.
   Si l'ouvrier était plus habile et le coin plus parfait, celui-
là ne frappait l'empreinte que sur des portions de lingot
plus minces, alors la pièce était plus élégante et plus
régulière. . .
   Aucune de ces médailles ne porte de légende, on n'y
distingue aucune lettre. On ne peut se méprendre sur un
air de famille exprimé sur toutes les têtes, si l'on fait atten-
tion qu'ayant été gravées par des ouvriers plus ou moins
intelligents et dans différentes villes, certaines têtes et leurs
ornements ont des traits plus grossiers, tandis que, dans
d'autres, ces mêmes choses sont plus soignées et dénotent
un art plus avancé.
   Dans toutes les pièces que j'ai examinées, je n'ai remarqué
que deux sortes de coiffures : une couronne de laurier sur
des cheveux bouclés, ou simplement une chevelure bouclée
par ondes. Sur le revers de toutes, on remarque un cheval
sans harnais, lancé au galop, occupant presque tout le
champ. Toutes portent encore sur le revers deux symboles,
l'un derrière la tête du cheval, et l'autre entre ses pieds ( i ) .


   (1) Ce type, aujourd'hui bien connu, est celui de la monnaie des
Arvernes. On le retrouve exactement sur des pièces portant en toutes
lettres le nom de Vercingétorix. — Rapport de M. Lapierre, bibliothé-
caire de la ville de Roanne.
   N* 3 . — Septembre 1900.                                    14