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202               LE PARLEMENT DE DOMBES

arbitraire de la mauvaise politique de Louis XV, à qui de
tristes conseillers avaient inspiré la. crainte de voir les corps
judiciaires, gardiens des franchises locales, se faire les inter-
prètes des sourds mécontentements accumulés dans la nation.
   Le Parlement de Dombes n'a laissé que peu de souvenirs
dans la cité où il siégea, pendant près de deux siècles,
depuis l'année 1523, jusqu'en 1696. Il y était considéré
comme un corps étranger, n'ayant aucune part aux hon-
neurs réservés aux représentants de l'autorité royale ou aux
institutions municipales. Lyon lui donnait l'hospitalité,
rien de plus. Les éléments de son histoire ne se rencontrent
ni dans les chroniques lyonnaises, ni dans les archives de
notre ville. On les trouve dans quelques recueils spéciaux
tels que la Bibliotheca Dumbensis et les Mémoires de Louis
Aubret, conseiller au Parlement de Dombes. En les coor-
donnant, M. PierreLenail a fait revivre une institution peu
connue de la vieille France. Mais son livre n'a pas quel'attrait
de la nouveauté. La forme en est soignée, le style bien
approprié au sujet. D'élégantes lettres ornées forment les
initiales des chapitres. Dix dessins à la plume, hors texte,
inédits, d'un caractère fort pittoresque et d'une réelle valeur
artistique, reproduisent des portraits, des vues de Trévoux
et des édifices où siégea le Parlement. Ces illustrations sont
l'Å“uvre d'un jeune architecte lyonnais, M. Rogatien Lenail,
qui consacre un talent consciencieux à la spécialité des
reconstitutions archéologiques à l'aide des documents
d'archives. Deux tables chronologiques terminent le volume :
l'une est la liste des premiers présidents, présidents à
mortier, maîtres des requêtes, conseillers, procureurs géné-
raux du Parlement ; l'autre, la suite des souverains de
Dombes depuis l'origine du Parlement jusqu'à l'annexion.

                                        A. POIDEBARD.