Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
1^8              LE PARLEMENT DE DOMBES

Parlement les règles qu'ils avaient à suivre, et n'avait
garde d'oublier les avocats et les procureurs qui exerçaient
en même temps au Présidial, à la Sénéchaussée et au Par-
lement de Dombes. Il les exhortait à « se représenter la
grandeur et l'autorité de leurs charges, et à bien et dûment
faire entendre le droit de leurs parties sans user de circon-
locutions ». « Il y a, disait-il, des avocats qui épargnent
tant la vérité et sont si prompts à poser des faits, encore
qu'ils ne soient véritables, qu'ils empeschent l'expédition
de la justice. Par leurs subtilités, cautelles, et arguties, la
vérité ne peut être découverte : d'une mouche en veulent
faire un éléphant; ils consomment le temps en paroles. »
L'article 41 des Ordonnances était ainsi conçu : « Avocats
et procureurs qui auront posé et articulé calomnieusement
aucuns faicts, soit en plaidant, soit par leurs écritures ou
autres pièces du procès, si c'est en notre Cour de Parlement,
payeront par chacun fait et faux, dix livres tournois envers
nous, et la moitié moins envers les parties pour leurs
interests. » Et l'article 68 : « Les avocats seront briefs en
leurs contredits et salvations, sans réitérer les raisons con-
tenues en leurs écritures principales ou leur plaidé, ni pour
aucunes frivoles allégations, à peine d'amende arbitraire. »
   Le Parlement de Dombes eut, comme d'autres plus
illustres, ses Grands Jours, dont deux sessions furent tenues
à Trévoux, l'une en 1583, l'autre en 1602. On y reçut,
suivant l'usage de ces assises exceptionnelles, les plaintes
soulevées par les exactions de quelques personnages trop
puissants pour avoir quelque chose à craindre des juridic-
tions ordinaires. On y entendit de belles harangues comme
celle du premier président Balthazar de Villars, formulant
cette sage maxrm-e-que « si la volonté du prince est la loi,
cela ne doit pas s'entendre de tout ce qui lui vient en fan-