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192              LE PARLEMENT DE DOMBKS

au nord et à l'est, par la Bresse ; à l'ouest, par la Saône ;
au midi, par le Lyonnais. Trévoux en était la capitale. Com-
ment une si petite province fut-elle favorisée d'un parle-
ment, alors qu'il n'y en avait que treize en France, et que
beaucoup d'autres d'une plus grande importance, telles que
le Berry, l'Auvergne, le Lyonnais, le Bourbonnais, l'Anjou,
la Picardie, la Champagne, la Touraine, etc., n'en avaient
pas et ressortissaient au Parlement de Paris pour les appels
des sentences rendues par leurs juges inférieurs ?
   La Chambre souveraine chargée de juger en dernier res-
sort les affaires litigieuses du pays de Dombes, fut créée par
lettres patentes de François I er , datées de Lyon, enregistrées
le 16 novembre 1523, en la sénéchaussée de la dite ville.
Cette faveur royale était concédée en échange du serment
de fidélité prêté parles habitants de Dombes au roi de France
devenu leur souverain par la confiscation des états du con-
nétable de Bourbon. D'autres privilèges l'accompagnaient.
Le pays recevait en même temps un gouverneur, l'exemp-
tion des tailles et des subsides, le rétablissement de l'atelier
de la Monnaie de Trévoux qui atteignit, sous la souveraineté
des princes de Dombes, un haut degré de prospérité.
   On admettait alors le cumul des fonctions, et la création
de nouvelles charges de judicature n'exigeait pas l'accrois-
sementd'unnombre égal de nouveaux magistrats. FrançoisI er
trouva plus simple et plus économique de confier aux officiers
de la sénéchaussée de Lyon, auxquels il adjoignit deux doc-
teurs résidant dans cette ville, les rôles de magistrats dans
la nouvelle Compagnie. Il mit à la tête, comme premier
président, Jacques de Chabannes, seigneur de la Palisse,
maréchal de France, gouverneur de Lyon et de Dombes,
dont la personne était sympathique aux justiciables de la
petite Cour souveraine, parce qu'il s'était entremis pour