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i88 LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY « aimait le luxe et la dépense, mais à qui la faute ? En « mathématiques, il s'est soutenu le premier, ayant fait « l'admiration du régent, » le P. Privât de Molière, reçu cette même année à l'Académie des sciences. En avril 1721, Guillaume « donnait des exercices publics de physique », et, en août, soutenait la thèse générale de mathémati- ques, dédiée à un Lyonnais, Camille Falconet, auquel le P. Malebranche avait donné jadis toute son amitié et son estime. Sorti de Juilly le 25 septembre 1721, Guillaume Char- rier, seigneur baron de la Roche-Jullié, Grigny et autres lieux, fut nommé conseiller-président de la Cour des Mon- naies de Lyon le I er septembre 1728, et plus tard, en 1757, lieutenant particulier en la sénéchaussée de la dite ville. Il épousa, le 17 avril 1727, Françoise-Thérèse Duret, et mourut en 1785. Un de ses fils fut Louis Charrier, qui devint aumônier de Napoléon I er et mourut évêque de Versailles le 18 mars 1827. D'ordinaire, à la fin de septembre, les élèves se faisaient inscrire, à la maison oratorienne de la rue Saint-Honoré, et attendaient une place aux coches, qui les conduisaient directement au collège avec « leurs hardes et leurs valises ». La rentrée de 1716 s'annonçant très nombreuse, les coches durent faire sept voyages, et le mauvais temps obligea même Gilles, le conducteur chef, à passer deux nuits à Paris. Il en résulta que les derniers inscrits gagnèrent quatre jours de vacances, et que deux Lyonnais, partis de notre ville, « plus tôt que Messieurs Charrier, n'arrivèrent céans que deux jours après, le 3 octobre. » Ces deux Lyonnais étaient noble Jean Fabry (1), seigneur (1) Jean Fabry avait épousé Anne Soissons. De ce mariage étaient nés '.François, baptisé à Sainte-Croix le 15 septembre 1702, — Louis,