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LES LYONNAIS AU COLLÈGE DE JUILLY 185 « derobbé(i) » : pour l'hiver, complets d'Elbœuf garnis de boutons d'or d'orfèvrerie (88 livres 12 sols), ou de drap fin du Maroc doublé d'étamine à voile avec bordé et bou- tons d'argent sur bois (175 livres 5 sols); pour l'été, jus- taucorps et culotte de camelot de Lille écarlate avec veste de batiste, le tout garni de 3 douzaines 1/2 de boutons d'argent (110 livres 15 sols), des bas fins en soie, des gants brodés (48 sols), des chemisettes de Laval -(7 livres), des cravates de Valenciennes (7 livres 14 sols), des boutons de manches en « ivouère » (25 sols), des chapeaux en loutre bordés d'argent (7 livres 5 sols). Pour monter à cheval, « il « fallait à Monsieur de la calmande écarlate doublée de « peau de chamois (20 livres 10 sols), et Dulac, le grand « parfumeur parisien, se déclarait incapable de le satisfaire. » Malgré les 8 livres octroyées par mois, souvent la bourse était vide, et, pour comble de malheur, en octobre 1719, l'Econome avait interdit auxvalets de prêter aucune somme. En décembre suivant, Guillaume, fort embarrassé, taille sa meilleure plume d'oie, et envoie, au petit bonheur, les vers que voici : ouvert, en 1672, au marché St-Germain, à Paris, la première échoppe à cahouet. Les consommateurs dégustaient leur café en plein air, et la petite tasse était vendue 2 sols et 6 deniers. Ce ne fut qu'en 1694 que le premier café lyonnais fut ouvert aux Terreaux. (M. STEYERT, Nou- velle Histoire de Lyon, III, p. 274). (1) Tout venait de Paris, les complets, du tailleur à la mode, Rous- quain, établi rue des Bourdonnais ; les chapeaux, du maître chapelier Texier, en la rue Barbette ; les culottes de peau, de Rochandré, au fau- bourg St-Antoine.