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148                      SOCIÉTÉS SAVANTES

consulaire lui accorda, deux ans plus tard, une salle de l'Hôtel de Ville
pour y tenir ses séanees. On sait aussi qu'en 1758, de nouvelles lettres
patentes vinrent autoriser sa réunion à la Société des Beaux-Arts,
fondée en 1713, et autorisée de même en 1724. L'orateur présente
ensuite un tableau rapide des travaux de l'Académie jusqu'en l'année 1736.
Ce tableau, à défaut des procès-verbaux, dont il n'existe qu'une faible
partie, pendant cette période, est emprunté soit à la Correspondance de
Brossette avec Boileau, soit à celle du président Dugas avec Bottu de
Saint-Fonds, soit enfin aux renseignements que nous fournit Bollioud-
Mermet, dans son Histoire, encore inédite, de l'Académie. L'indication
des communications les plus importantes, faites dans les réunions de la
Compagnie, nous apprend ainsi que l'attention de ses membres s'attachait
à tout ce qui concerne les Sciences, les Lettres et les Beaux-Arts, et
qu'une activité soutenue régnait dans son sein, même pendant les
premières années de son existenee.



    Séance du 15 mai i<)oo. — Présidence de M. OUier. — Hommage
fait à l'Académie : Actualités médicales. Les albuminuries curables, par
M. le D r Teissier. — M. Caillemer donne lecture de la suite de son
histoire de l'Enseignement du droit à Lyon. Pendant le xvin 0 siècle,
Lyon ne posséda pas d'école de droit proprement dite, mais seulement
une chaire de droit. Au nombre des professeurs ayant enseigné à cette
époque, l'auteur cite notamment Jean-Baptiste d'Antoine, auteur de
plusieurs ouvrages de droit, puis Félix Faure et de Lestang, tous deux
venus de Valence. Ensuite, vers 1760, Joliclerc, avocat occupé, qui
publia quatre ouvrages élémentaires et enseigna pendant près 40 ans.
A la fin de sa carrière, on lui adjoignit Pierre-François Rieussec, mort
seulement en 1826. Mais la chaire de droit disparut à la Révolution.
 Lorsque furent créées les Ecoles centrales, Delandine fut chargé de
 l'enseignement du droit. Mais, lors de l'établissement des Facultés de
 droit, Lyon ne figure point sur la liste des villes, généralement de
 second ordre, qui devaient en être pourvues, et l'on se borna à la créa-
 tion d'une Faculté des Lettres et d'une Faculté des Sciences dans notre
 ville. Mais en 1839, la Chambre de commerce s'attacha à créer une chaire
 de Droit commercial, dont furent pourvus successivement Ozanam et
 Dattas. Le succès de cet enseignement fit naître le projet de création
 d'une chaire d'économie politique, mais sa mise à exécution éprouva