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L'ABBÉ A, DËVAUX, doyen de la Faculté catholique des lettres,
   ETYMOLOGIES    LYONNAISES,    RÉPONSE A M.     STEYERT.   Lyon,    imp.
  Waltener et C ie , 1900, in-8°, 159 p.


   Les lecteurs de la Revue du Lyonnais ne sont pas sans connaître les
causes etles incidents d'un combat philologique et archéologique engagé,
depuis près de deux ans, entre M. l'abbé Devaux et M. A. Steyert.
Une conférence du premier sur les noms de lieux dans la région lyon-
naise a mis le feu aux poudres et depuis, les réponses se sont succédé.
Je me suis imposé de ne point prendre part au combat pour le double
motif de mon incompétence sur le terrain philologique, comme aussi de
mes relations personnelles avec les deux parties. Je me contenterai
d'analyser ici le travail dont le titre est cité plus haut, en me plaçant
surtout au point de vue de l'étymologie du mot Lugdunum.
   Il n'est plus question depuis longtemps des etymologies fantaisistes
fabriquées du xvi e au xvni e siècle par des demi-savants en travail d'ima-
gination : telle celle qui faisait venir Lugdunum d'un mot latin et d'un
mot celtique Lucis dunum, colline lumineuse. Le temps de la fantaisie est
passé et deux champions restent seuls en présence : Lug dunum,
Colline des corbeaux, et Lug dunum colline du dieu Lug. M. Steyert fait
observer en faveur de la première étymologie que les oiseaux entraient
pour beaucoup dans l'onomastique gauloise, qu'on retrouve la forme
Lougos, corbeau, citée par un auteur ancien, le pseudo-Plutarque, sur la
foi d'un plus ancien Clitophon; qu'enfin les Gallo-Romains ont cru Ã