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             LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY                        101

   Paul avait été nommé académicien à la grande élection
du I er janvier 1712. Il remportait au mois d'août les prix
de français, de version latine, de mathématiques, et partici-
pait à des expériences publiques de physique. Aussi M. et
Mme de Gayot firent-ils le voyage pour assister à la distribution.
En rhétorique, succès plus complets encore, qui furent
récompensés par des vacances passées à Lyon. Le 25 août 1714,
notre philosophe obtenait de soutenir la thèse générale (1).
Il quittait Juilly le 28 septembre, entrait au service, deve-
nait capitaine de la Générale de dragons, puis, après
sa retraite, capitaine du guet de la Ville. Il épousait, le
28 juillet 1738, la fille d'un trésorier de France, et mourait
à Tarare le 24 février 1750.
   Jacques était parti depuis le 11 juin, n'ayant pu suivre
ses classes, ni quitter l'infirmerie, ni accompagner son frère



   (1) Chaque année, à la distribution des prix, le meilleur élève de
philosophie et de mathématiques soutenait une thèse sur un sujet de son
choix, pris dans le programme des deux cours. Le sommaire des
thèses était imprimé plus ou moins richement, aux frais du soutenant.
Ce dernier devait offrir des gants blancs à deux de ses camarades chargés
de distribuer dans la salle les sommaires de la thèse, et payer à tous les
élèves de sa classe la « collation des adieux ».
   Paul de Gayot paya seulement 25 livres 10 sols pour l'imprimé des
sommaires, qui devaient être sans gravure, et 15 livres 17 sols 6 deniers
pour la collation offerte à ses camarades.
   La thèse contenait le plus souvent une dédicace à quelque personnage
de marque, invité par le P. Supérieur et les parents du jeune philosophe
à présider la distribution des prix et les débats de la soutenance.
   A partir de 1721, les gravures sortirent des presses des de Cars, logés
à Lyon, rue Mercière. Nous sommes heureux d'offrir aux lecteurs de la
Revue la reproduction d'une des plus belles gravures de ces thèses, dues
au burin de notre compatriote.