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              LES LYONNAIS AU COLLÈGE DE JUILLY                           87

jours, en janvier 1704, « pour rendre leurs justes devoirs
« à Madame leur Mère, venue du Forez, et à leurs oncles,
« nos trois Pères de l'Oratoire ». Ils conservaient, jusque
dans leurs divertissements, les préférences lyonnaises. On
les voyait, en effet, délaisser pour les boules en orme



olives (55 sols le barrillet), huile de noix d'Auxerre (16 sols la pinte),
vinaigre (16 livres le 1/2 muids), eau de fleur d'oranger (2 livres la pinte),
crème (4 sols la chaupine).
   Comme desserts on servait des noix (35 sols le millier), des pommes
 de rainette (25 sols le cent) et de rambour (19 sols le panier à bour-
rique), des cerises (à 12 sols la livre de guignes, à 15 sols la livre de
bigarreaux), des fraises 7 livres xo sols les 4 paniers), des prunes
(12 sols la hottée), des poires (5 livres 8 sols la charge de cheval), des
raisins (10 sols le plat), des pêches (4 livres la douzaine 1/2), des
melons (12 sols pièce), des oranges (1 livre les 6), des pruneaux de
Sainte-Catherine à 2 sols la livre, de Tours à 6 sols la livre, des
amandes triées (9 sols la livre), des figues en cabas (7 sols la livre), des
macarons (12 sols la douzaine), des dragées mêlées (18 sols la livre),
des pastilles de chocolat (2 livres la livre), des boîtes de confitures
sèches (27 sols pièce), de la gelée de grozeilles (3 livres 18 sols les
2 pots de 4 livres 4 onces), du miel (12 sols 6 deniers les 2 livres 1/2),
du fromage de Hollande (5 livres 11 sols 6 deniers le pain de 13 livres
2 onces), du gruyère (7 sols la livre), du Brie (9 livres les 12).
   Tout ceci venait des Halles de la capitale et de chez Guilbon, épicier
à Paris, ou Resmond, épicier à Dammartin.
   Aux jours de fête on versait aux enfants une petite mesure de
ratafia confectionné au collège avec de l'eau-de-vie (22 sols la pinte),
des merises et des framboises (9 sols 6 deniers la hottée). On pressait
la liqueur dans des chausses de ratine, et on la conservait dans des
tonnelets de terre cuite.
   Le café servi seulement aux étrangers de marque se payait 9 livres
12 sols les 4 livres.
   A Pâques, on rougissait les œufs avec du bois du Brésil (18 sols).
A l'Epiphanie, on tirait les rois ; au premier janvier le Père supérieur