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82          LES LYONNAIS AU COLLEGE DE JUILLY

 quis de Rébé et le jeune Péricard, viennent tous, âgés de
 17 ou 18 ans, achever leurs études à Juilly.
   Enfin, ce furent des Oratoriens, les PP. Chapuis, Henri
 Bonenfant, Jean-Baptiste de Loras, Claude de Crémeaux,
surtout le P. Gabriel Le Blanc, dont l'influence à Lyon
était si grande, qui firent connaître l'Académie royale et
entraînèrent le mouvement.
   Au xvin e siècle, il n'en est plus ainsi. Les Lyonnais
arrivent au collège en bandes nombreuses, amenant cha-
que année de nouveaux frères, cousins ou amis. Ils sont
 12 en 1714, 15 en 1730, 20 en 1760. Si l'on jette les yeux
sur la liste, on verra, par exemple, 3 Archambault, 5 Bour-
ret, 5 de Quinson, 7 Terray, 12 de Murard. De « chers
souvenirs » susciteront de longues traditions : pour les
Assier de la Chassagne, les de Birouste, les de Guidi, Juilly
deviendra le véritable collège de famille.
   Pourquoi cette vogue ? Ne comptait-on pas plus d'un
établissement jouissant d'une excellente réputation à Lyon
même et dans les cités voisines ? Les Jésuites, jusque-là si
hautement appréciés, n'avaient-ils pas la plus belle situa-
tion dans notre ville, à Vienne et à Roanne ? Des prêtres
séculiers d'abord, puis, à partir de 1769, les Bénédictins
n'étaient-ils pas à Thoissey, les missionnaires de Saint-
Joseph à Nantua, Saint-Rambert et Roanne, les Domini-
cains à Mâcon (1763) ?
   Et si l'on recherchait la congrégation de l'Oratoire, ses
vues larges, ses méthodes austères, son esprit sagement
progressif, les disciples du cardinal de Bérulle ne régen-
taient-ils donc pas avec plein succès à Riom, à Notre-Dame
de Grâces du Val-Jésus, à Montbrison et à Beaune(i)?


 (1) Voici les dates des fondations ; Riom 1618 ; N.-D. de Grâces
1620 ; Montbrison 1624 ; Bcaune 162j.