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               NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLE                       65

sujet du Verdier). Il fît restaurer la maison forte de Changy,
(peut-être reconstruire), l'entoura de fossés et fonda une
prébende, dont le service devait se faire dans la chapelle
du château.
   A sa mort, arrivée vers 1590, ses créanciers qui étaient
nombreux, demandèrent que ses biens fussent mis en ferme.
   Après trois proclamations, on ne trouva d'autres adjudi-
cataires pour les- biens du Roannais, que les parents mêmes
des mineurs ; quant à la seigneurie de Biénavant, située
en Anjou, « ne se trouva mecteur (1) ». Les créanciers
insistèrent et demandèrent que maître Jean Dumas, tuteur
des enfants, se rendît en Anjou, pour la mise en ferme.
Mais celui-ci remontra que « par le moyen des troubles
advenus depuis le décès dudit défunt de La Mure, il se
commet tant de voleries, larcins, pilleries et emprison-
nements de personnes. . . tant marchands que autres, faisant
voyage, — lesquels, non-seulement ont enduré la prison ;
payé grande et excessive rançon, mais aussi y ont perdu la
vie, comme maître Antoine Duvernez, élu en Forez, pris


   (1) L'année précédente (1591), 'es biens immeubles des héritiers de
feu Mathieu de La Mure, avaient été mis en ferme, à la requête de
maître Jean Dumas, leur tuteur. Après trois proclamations faites dans
les paroisses de Saint-Maurice, Villemontais, Lentigny, Cordelle et
Roanne, ils avaient été adjugés savoir : La Bonière, Les Réaux, Bouchet,
la vigne du Clos, maison et jardina Saint-Maurice avec la terre de Quincé
et le chauffage au bois de Combe-Martin, à maître Pierre de La Mure,
au prix de 120 écus par an ; —• les domaines de Changy, moulin d'Allât
et, rentes, étant au-delà de la rivière de Loire et en deçà de Verney, à
 Jean Blanchardon, pour 60 écus; — la moitié de Chanlois à maître
 Jean de La Mure, pour 30 écus ; — les biens de Roanne, à maître
 Pierre de La Mure, pour 60 écus ; — pour la « seigneurie de Biénavant
 et Cron située au pays d'Anjou, ne s'est trouvé mecteur ».
  Audiences de la chdtellenie de Saint-Maurice.
    N° 1. — juillet 1900.                                            e