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NOTES ET DOCUMENTS SUR CORDELLK 59 Le château du Verdier venait d'entendre pour la dernière fois les cris de guerre des hommes d'armes et les chants de victoire de ses défenseurs, car ce siège clôt l'histoire du Verdier ; après les guerres de la Ligue, en effet, lès vieilles fortifications du Verdier et des châteaux, voisins furent abandonnées et ne tardèrent pas à tomber en ruines. La destruction fut rapide; car moins d'un siècle après, en 1666, le Verdier n'était plus qu'un amas de décombres ; « les murs du côté de la rivière de Loire étant tombés depuis long- temps;... n'y ayant plus debout qu'une tour, une aile des appartements, dont les planchers sont effondrés et un petit bâtiment carré servant de chapelle... » A cette époque les ruines du Verdier appartenaient à une branche de la maison de La Mure, établie à Changy ; ses membres rendaient hommage au duc de Roannais pour les « ruines du Verdier ». V Deux hautes tours marquent aujourd'hui l'emplacement du vieux château fort du Verdier. Il reste de l'une un mur latéral et les encorbellements d'une galerie soutenue par un arc roman très élancé. La voûte qui forme le dernier étage, en partie encore suspendue dans les airs, paraît très épaisse et très solide. L'autre tour, reliée à la première par un mur épais, qui existait encore en partie il y a une trentaine d'années, est parfaitement cylindrique. Cette tour assez bien conservée s'élève à une grande hauteur et semble régner encore sur tout le pays voisin. Le rez-de-chaussée est voûté très solidement et on ne peut y pénétrer que de l'intérieur. Le premier étage est à une assez grande éléva- tion et d'un accès difficile, il est voûté également, comme l'était autrefois l'étage supérieur au sommet duquel une