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                                 DE L ACADEMIE DE LYON        49

l'humeur des gens, se sont prolongées, fort tard,dans l'en-
tourage des dames et aux environs du buffet.
   Le lendemain, jeudi 30 mai, la première partie de la
journée a été employée à des promenades, à travers Lyon,
à des réunions intimes, en l'honneur des savants étrangers,
et à des visites aux musées, aux bibliothèques, aux monu-
ments divers dont les directeurs s'étaient obligeamment mis
à la disposition des invités de l'Académie.
   M. Beaune, président de la section des Lettres, ouvrait
à 4 heures, la deuxième séance solennelle, dans la salle
Henri IV. S. E. le cardinal Coullié avait pris place, sur un
fauteuil, à côté du président, et le comte de Vogué rejoint
ses collègues de l'Académie française. MM. d'Arbaumont,
de l'Académie de Dijon, de Beylié, président de l'Académie
Delphinale, J. Michel, ancien ingénieur en chef du P.-L.-M.,
Lagrange, président du Conseil général du Rhône, Chauveau,
membre de l'Institut, Delocre, ingénieur en chef, etc., ainsi
que les éminents personnages déjà signalés, assistaient à
cette réunion, à laquelle avaient aussi pris part plusieurs
notabilités lyonnaises et nombre d'élégantes et gracieuses
spectatrices.
   M. Beaune a parlé de l'Académie, la reine du jour, en
une causerie fine et émue dont on ne saurait redire tous les
traits spirituels, et faire revivre l'expression distinguée. Il a
tenu, longtemps, ses auditeurs sous le charme d'une parole
experte en l'art de bien dire, polie et coquette, ainsi que la
vieille dame, dont il faisait l'éloge, devait l'être en son prin-
temps. Les petites mains féminines ont su exprimer leur
ravissement, en fort bons termes, sans se laisser intimider
par les bravos masculins les mieux nourris. M. le comte
d'Haussonville a offert à l'assemblée la primeur d'un
fragment de l'étude qu'il poursuit, dans la Revue des Deux-
   N° r. — J u i l l e t 1900.                               <